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M. Julien Vaillant

Psychanalyste

07 44 88 04 23contact@le-psy-papillon.fr

Le Psy Papillon

Le symptôme en questions

Le symptôme est un élément clé de toute forme de prise en charge thérapeutique: les symptômes, les patients en parlent, mais il se pourrait qu'ils en disent bien plus que lui.

Que dit-il nous ?

Contrairement aux signes, le symptôme n'est pas observable et objectivable, il ne se "fait pas voir" sans que le patient ne puisse en dire quelque chose. Un symptôme nous est personnel et il exprime toujours quelque chose. Le symptôme masque et dévoile une réalité psychique, il a du sens, il a son propre langage, c'est pouquoi, il peut être analysé. Selon la psychanalyse, le symptôme traduit un conflit d'ordre psychique, à travers notre corps ou nos comportements quelque chose cherche à se faire entendre.

Comment l'interpréter ?

Puisqu'il nous est propre, le symptôme ne peut être compris qu'à travers les dires du patient, il se rattache à son histoire, si il est langage, chacun détient son propre dictionnaire pour le comprendre. Sa grille de lecture n'est pas déterministe, dans le symptôme, plusieurs réalités peuvent se mélanger. Quand il s'agit d'interpréter nos symptômes, il faut se méfier des réponses rapides et généralistes.

Pourquoi on s'y attache ?

Le symptôme est résistant par nature et il ne peut être compris sans étudier la jouissance (forme de plaisir absolu et sans limites) qu'il nous procure. Rappelons-le, s'il s'est constitué, c'est qu'une force pulsionnelle et libidinale en provenance de notre inconscient l'a créé, le symptôme parle de nos désirs cachés qui tout d'un coup se montrent en surface. Ainsi, on peut voir le symptôme comme un vortex énergétique, une "verrue" dont il faudrait se libérer car elle bloque notre énergie de vie. Le symptôme peut aussi tenir par des bénéfices secondaires (bénéfice / source de satisfaction inconsciente qu'on tire d'une situation / comportement) qui freinent sa guérison. Mais on tient aussi à nos symptômes, l'appareil psychique recherche la stabilité, à horreur du changement qui peut venir perturber son équilibre, et paradoxalement on peut résister à la guérison.

Dans la tête ?

Un lointain héritage issu de la pensée médicale occidentale entretient une vision dualiste du soin: il y aurait le corps ET l'esprit. Soigner le corps serait noble, tandis que les mots de l'esprit ne seraient "que dans la tête". C'est ce sentiment parfois que relatent certains patients après avoir cherché des causes physiques à leurs maux: on leur donne l'impression que c'est dans la tête, que ce dont ils se plaignent n'est pas "sérieux". Pourtant, la réalité est tout autre, le corps et l'esprit travaillent ensemble et forment un continuum, un système; une maladie, un symptôme, c'est une défaillance de celui-ci. A l'opposé, croire que tout est physique, que le dysfonctionnement est toujours dans le cerveau et non à rechercher dans la vie psychique, constitue une défense particulière visant à nier l'existence d'une vie en nous qui nous échapperait. L'inconscient, c'est comme le diable, ne pas y croire, sert toujours ses desseins.

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